12 avril, 2010
4 avril, 2010
-Idée électorale, absention et vote blanc.
Que faire de l’abstention et du vote blanc ? Comment réhabiliter le vote de refus, refus du choix ou refus du mode de régulation des conflits ? Voici une petite idée tirée d’un exemple parmi qui me concerne de près.
20 mars, 2010
Elections en profondeur
Dans Anthropologie politique, Georges Balandier propose une assertion fort simple : la meilleure ruse du politique, c’est de ritualiser la contestation. La cinquième république est à cet égard un régime extraordinairement rusé. Cependant, un problème subsiste. La ritualisation de la contestation détourne l’attention des transformations profondes du pouvoir politique.
13 mars, 2010
-Les communes.
Le parti des communes déclare sa fondation, ici et maintenant. Quiconque lira ces lignes participe de sa naissance. Ce parti n’est pas une association de consommateurs, ce n’est pas une vitrine publique pour des intérêts privés. Les communes sont d’une part un groupe de pression, d’autre part une matrice collective vouée à la discussion du bien commun. A terme, les communes ont vocation à devenir une société complète, ou plus exactement une culture politique qui fonde une société.
17 février, 2010
-Mémoires de Tlön
9 février, 2010
America’s Army, second degré au premier degré.
Juste par distraction, allez jeter un oeil sur le site d’America’s Army (http://www.americasarmy.com/graphicnovel/reader/). Sur ce site officiel de l’armée américaine, on trouve à la fois un jeu de guerre en réseau qui vise essentiellement à attirer de nouvelles recrues et des bandes dessinées en lignes dont la tonalité est tout à fait désarmante (ce qui ne laisse pas d’étonner dans un tel cas). Jouer à la guerre n’a rien d’original, l’enfance peut s’y livrer sans conséquences graves ou irréversibles. Ce qui est étonnant, c’est ce style (entre XIII et Michel Vaillant) dénué de toute ironie, de tout recul, de tout écart par rapport à une vision manichéenne du monde. C’est en lisant ce genre de bande dessinée que l’on comprend à quel point l’expérience européenne diffère, même dans la littérature enfantine, de l’expérience américaine du monde.
31 janvier, 2010
Manifestation virtuelle, comment dissoudre les citoyens.
Matrix est un fantasme que l’on fréquente abondamment. Dans le fond, pourquoi ne pas confier le contrôle du monde réel à une instance extérieure de gestionnaires éclairés, et nous réfugier dans un monde virtuel, voter virtuellement, manifester virtuellement, fréquenter virtuellement? Imaginons une foule de 79 000 personnes manifestant sur une plate-forme virtuelle, encore moins réelle que Second Life. C’est un mouvement anti-avortement américain qui organise ces-jours ci la Virtual March for Life, marche vers le Capitole qui fait l’économie de l’engagement du corps voire de l’engagement tout court.
Manifestation anti-front national sur Second Life et militants anti IVG dans la vraie vie.
20 janvier, 2010
-Identité Nationale, Reloaded.
Que penser de ce « débat »? On peut y voir l’effondrement de la légitimité de l’état. Pourquoi ? Comment ? Restons sur le seuil un instant et pensons à ce qu’implique la seule existence de ce « débat », aux conditions de son lancement. Evidemment, on a d’abord une réaction d’irritation en écoutant le flot de dérapages racistes qu’il occasionne. Mais il y a pire…
13 décembre, 2009
-Phagocyter, ou l’âme de la modernité.
Phagocyter, ou détruire par l’absorption. C’est une activité diablement humaine qui peut être aussi commune qu’abominable. Commune lorsqu’il s’agit de se nourrir, et de détruire par absorption et digestion ce que l’on dévore. Abominable lorsqu’il s’agit d’appâter, de faire venir à soi et de faire disparaitre sous prétexte de fréquenter. Un humain en phagocyte un autre lorsque son étreinte est à ce point putride qu’elle détruit tout ce qu’elle embrasse. Voyage dans les contrées de la modernité…
26 novembre, 2009
-L’écologie fantasmatique.
Comme il serait bon d’avoir tort. Comme il serait bon d’avoir encore de la place pour un espoir mince, une échappatoire minuscule entre des blocs de certitude. Et pourtant, l’évidence sensible est là, sans cesse renouvelée par tel ou tel sommet international (Copenhague en l’occurrence) : nous allons détruire la nature. Tranquillement. Et mieux, nous allons le faire en bonne conscience, bien concentrés sur notre action. Mise au point sur un malentendu.