-Mémoires de Tlön
-Nous autres, Tlöniens, n’avons pas le rire facile. La vie nous est douce, nous refusons la frénésie et il rare que nous soyons dans cet état d’excitation particulier qui démultiplie les rires. Mais alors, depuis une semaine, toute la république de Tlön est agitée d’un fou rire dément. On se moque des efforts écologiques mis en scène à Copenhague. On se moque de tout. Des espoirs, des mensonges, des stress, des combats, des policiers, des politiciens, des journalistes. Tout dans cet affaire flotte entre le ridicule et l’absurde, tout flirt avec la limite du sens. Donc nous rions à gorge déployée. Echos de ces rires…
En République de Tlön comme dans toute société traditionnelle, nous savons bien que toute maladie est liée à une faute morale. Voilà une maladie, la grippe A, qui semble toucher le monde entier. Quelle faute morale d’échelle mondiale faut-il corriger pour espérer voir la maladie reprendre ses valises et partir en voyage sur une autre planète ?
En République Française, il se passe d’étranges jeux de coulisse. On vient de changer le droit français, la constitution française et le mode de régulation des conflits sans en dire un mot aux médias. Sans un brave petit article du site rue 89, repris nulle part, l’information passait inaperçue. Désormais, plus besoin de fichier Edvige ou autres, on vient de créer une nouvelle police fiscale, ayant accès à tout, et ce sans même passer par un décret. Eclairage et réflexions à partir de ce scandale silencieux.
En observant attentivement les dernières politiques publiques de la République Française, identifions ensemble un trouble du comportement qui enrichira, il n’est plus permis d’en douter, les connaissances psychiatriques. Les symptômes sont connus de tous. Impuissance, paranoïa, manipulation, troubles obsessionnels, jouissance classificatoire. On y trouve aussi quelques formes élémentaires de perversion.
Les hommes et les femmes politiques de la petite République de Tlön savent, comme les nôtres, faire des pirouettes politiques. Mais en mieux. Le premier ministre de Tlön, Jaegr Jaegr négocie ici sous nos yeux médusés le budget de son gouvernement avec le président Pô Syghm. 1 million, deux puis 7, jusqu’à 11 millions. Notre président parvient à faire de le République une aide au népotisme pour son fils. Moyen. D’autres élus parviennent à faire des appétits de Mr Mitterrand pour les joies de la prostitution une sujet de division pour le parti socialiste. Pas mal. On parvient à nous faire croire que la sécurité sociale est déficitaire. Bien. Besson, Woerth, Hirsch, Rocard, Allègre retournés comme des crêpes. Médiocre. Non, les héros de la pirouette sont à Tlön.